En 1963, Edith Piaf n’avait même pas eu droit à des obsèques religieuses.

Comment rendre hommage à un monument de la chanson française de l’envergure de Johnny Hallyday ? La question s’est très vite posée au chef de l’Etat, dans les heures suivant le décès de cette vedette hors norme. Sans compter que la famille du défunt a intégré le couple présidentiel dans les préparatifs de ces funérailles… Alors, à l’Elysée, Emmanuel Macron s’est renseigné sur la manières dont l’Etat avait accompagné le départ de deux monuments de la chanson française.

En 1963, Edith Piaf n’avait même pas eu droit à des obsèques religieuses. L’Eglise, outrée par les moeurs de l’artiste, divorcée, l’avait refusé. Cela n’avait pas empêché ses admirateurs d’escorter sa dépouille, du boulevard Lannes jusqu’au cimetière du Père-Lachaise. 500 000 personnes étaient ainsi venues lui rendre hommage, lors de ces obsèques.

L’autre cas sur lequel le président s’est penché est celui de Claude François. En 1978, la mort accidentelle de «Cloclo» bouleverse les Français. Une immense foule d’admirateurs se presse à l’Eglise d’Auteuil. Valéry Giscard d’Estaing ne fait pas le déplacement, et envoie son directeur de cabinet déposer une gerbe de fleurs.

Deux cas de figure dont Emmanuel Macron n’a pas voulu s’inspirer. «Le président a considéré qu’on est dans une époque où le pays a besoin de héros positifs. Or Johnny est une sorte de héros», explique un proche du chef de l’Etat. L’hypothèse de préparer des funérailles nationales n’a pas été évoquée en haut lieu. «Ces cérémonies sont réservées aux personnages de l’Etat. Et Johnny n’est pas Victor Hugo qui lui avait une dimension politique. C’est une énorme vedette à qui il fallait rendre un hommage populaire», précise un de ses collaborateurs. Raison pour laquelle ce format inédit a été conçu. Un «hommage populaire», selon les termes de l’Elysée, organisé entre la famille, les proches de Johnny Hallyday et la présidence de la République. «Mais c’est la famille qui invite les personnalités. L’Elysée ne s’occupe que des invités protocolaires qui se sont manifestés pour assister à la cérémonie», précise une source au château.

PARTAGER
Fondateur du site Actumusique.fr en 2016, je partage ma passion pour le monde de la musique en rédigeant des articles sur l'ensemble de nos rubriques