Un tribunal du Caire (Egypte) a condamné une jeune chanteuse égyptienne à deux ans de prison pour « incitation à la débauche » en raison d’un clip particulièrement suggestif. Cette peine est assortie d’une amende de 10.000 livres égyptiennes, soit 480 euros, rapporte une source judiciaire. Le réalisateur du clip, Mohamed Gamal, a également écopé de la même peine.

Des postures lascives

La chanteuse Shyma avait été arrêtée le 18 novembre après le dépôt de plaintes contre le clip de sa chanson Andy Zoroof (« J’ai des problèmes »). Sur les images, la jeune femme de 21 ans multiplie les postures lascives dans ce qui semble représenter une salle de classe.

Elle léchait notamment une pomme et simulait une fellation à l’aide d’une banane devant un tableau sur lequel on pouvait lire « Classe #69 » et les lettres « vag ». « La chanteuse Shyma donne une leçon de dépravation aux jeunes », avait ainsi dénoncé le journal égyptien Youm7.

« Je présente mes excuses »

Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, Shyma avait alors assuré ne pas avoir anticipé ces réactions contre son clip. « Je présente mes excuses à tous ceux qui ont été dérangés par le clip et l’ont considéré indécent », avait-elle écrit. Elle ajoutait ne pas « s’être imaginée que tout cela allait arriver » et qu’elle ferait « l’objet d’une attaque aussi virulente de la part de tout le monde ».

Shyma et Mohamed Gamal peuvent faire appel de la décision rendue par la justice. En 2015, un tribunal égyptien avait condamné à un an de prison une danseuse accusée «d’incitation à la débauche» pour un autre clip jugé indécent.

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Fondateur du site Actumusique.fr en 2016, je partage ma passion pour le monde de la musique en rédigeant des articles sur l'ensemble de nos rubriques